"Délicieuse attente"
FOU D'ELLE
L'hiver s'installe et une étrange fièvre s'empare progressivement de certains loups. Dominés par une production d'hormones sexuelles accrue les animaux s'agitent oubliant parfois les règles de vie en société.
Dans les meutes, chaque louve reproductrice réaffirme sa position de dominante en harcelant et stressant les autres femelles qui ne peuvent s'accoupler. Si, malgré tout, elles y parvenaient ces grossesses non tolérées auraient peu de chance d'être menées à terme. Ainsi, par un phénomène qui mérite encore quelques éclaircissements l'attitude de la première louve génère une certaine forme de castration psychologique et physiologique particulièrement efficace.
Le mâle reproducteur, de son côté, ne se repose pas sur son statut de dominant. Il n'en a d'ailleurs ni le temps ni le désir. Sa compagne devient vite le pôle d'attraction de l'assemblée. Il doit tout d'abord maintenir les éventuels prétendants à distance avant de pouvoir répondre à l'appel de l'attirante louve.
L'accouplement est précédé d'une période plus ou moins longue au cours de laquelle chacun témoigne à nouveau son affection à l'autre. Les gambades succèdent aux démonstrations de tendresse, museau contre museau, nez dans le pelage. Le mâle doit faire preuve de patience car il est inutile de brusquer la louve. Il essuierait un refus éventuellement accompagné d'une morsure si celle-ci n'était pas prête. Une queue s'efface enfin. Peut-être est-ce là le signal tant attendu? Le loup dominant peut enfin monter sa compagne en étreignant les flancs de la belle avec ses pattes avant. Lorsque L'accouplement est bien engagé, une situation particulière se produit. L'organe reproducteur mâle se trouve, en quelque sorte, emprisonné par les muscles vaginaux de la femelle. Les deux animaux resteront ainsi liés pendant une période de cinq à trente minutes.
"Rêves d'avenir"
"Un loup ne baisse jamais la garde" - 16 décembre 2018